Pénurie de Médicaments : Quand se Tourner vers les Préparations Magistrales ?

par adm
Interview de Sébastien Gallice, pharmacien et président de l'association Pref.

Lorsque les pharmacies font face à une rupture de stock d’un médicament spécifique, la préparation magistrale peut offrir une alternative pour continuer le traitement sans interruption. Sébastien Gallice, pharmacien et président de l’association Pref, explique comment cette option peut être mise en place.

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TRANSCRIPTION

VIDAL News. Entretien avec un expert. Sébastien Gallice, pharmacien et président de l’association des Pharmaciens des préparatoires de France (Pref) est interviewé par David Paitraud.

David Paitraud. Avec l’augmentation des ruptures de stock des médicaments industriels, une des réponses pour assurer la continuité des traitements est la préparation magistrale.

Est-il possible de substituer toutes les spécialités orales par des préparations magistrales ?

Sébastien Gallice. De nombreuses spécialités orales peuvent être substituées par des préparations magistrales, même si cela peut présenter quelques défis galéniques. Nous pouvons réaliser des sirops, des gélules simples et même des gélules enrobées pour obtenir un effet gastrorésistant. Toutefois, produire des gélules à libération prolongée est plus complexe. Néanmoins, des solutions de substitution ont déjà été développées. Prenons l’exemple de la flécaïne : un protocole a été établi avec l’ANSM et la DGS, et des gélules à libération immédiate ont été produites en ajustant le schéma posologique. Il existe donc des alternatives pour de nombreuses situations compliquées.

Quelles sont les étapes pour les médecins et les pharmaciens pour recourir à la préparation magistrale en cas de rupture de stock ?

Il est primordial de vérifier d’abord s’il existe d’autres solutions de substitution disponibles. Si aucune option viable n’est trouvée, la préparation magistrale peut alors être envisagée. Les demandes peuvent être adressées directement aux pharmaciens ou via notre site web, permettant de s’assurer de la disponibilité de la molécule nécessaire et de proposer le meilleur schéma thérapeutique alternatif.

La procédure est-elle identique pour un médicament d’intérêt thérapeutique majeur (MITM) et un médicament non considéré comme tel ?

La démarche reste la même, quelle que soit la classification du médicament. Cependant, pour un MITM, les pharmaciens prennent également le rôle d’alerteurs auprès de l’ANSM et de la DGS, qui évalueront le risque et l’urgence de la situation. Si la rupture est confirmée, cela peut déclencher un protocole spécifique incluant la collaboration avec des industriels ou l’importation de médicaments équivalents si nécessaire.

En fin de compte, si ces mesures sont insuffisantes, un protocole de préparation magistrale généralisé peut être mis en œuvre, harmonisant la production à travers une monographie unique, l’achat d’une matière première validée et la négociation des tarifs avec la direction de la Sécurité sociale.

L’Assurance maladie rembourse-t-elle ces préparations magistrales utilisées comme alternatives ?

Le remboursement par l’Assurance maladie est conditionné par l’absence d’autres alternatives médicamenteuses. La préparation magistrale, bien qu’efficace, est plus coûteuse que les solutions industrielles. Si aucune autre spécialité n’est disponible, le médecin doit indiquer clairement sur la prescription que la préparation magistrale est nécessaire en raison de l’indisponibilité d’autres spécialités.

L’Assurance maladie demande-t-elle des preuves de la rupture de stock ?

Il est conseillé aux pharmaciens de conserver une preuve de la rupture de stock, comme une capture d’écran montrant que la spécialité n’est pas disponible chez les grossistes.

Interview : David Paitraud, pharmacien

Montage : Robin Benatti & David Paitraud

Remerciements : Sébastien Gallice, pharmacien et président de l’association des Pharmaciens des préparatoires de France (Pref)

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