Découvrez comment la vaccination contre la coqueluche progresse chez les femmes enceintes !

par adm
Vaccination contre la coqueluche pendant la grossesse : une couverture en hausse, mais disparate

Une publication d’Epi-Phare datée de novembre 2024 révèle une acceptation croissante de la vaccination contre la coqueluche parmi les femmes enceintes en France. Cette étude indique que le taux de vaccination atteint près de 65 % au sein de cette population, bien que des inégalités géographiques et socioéconomiques persistent.

Le consortium Epi-Phare a diffusé les conclusions d’une recherche portant sur l’immunisation des femmes enceintes contre la coqueluche en France pendant l’année épidémique de 2024. Les objectifs principaux étaient d’évaluer le pourcentage de femmes enceintes vaccinées et d’analyser les déterminants de cette vaccination, sans toutefois juger de son efficacité.

Depuis 2022, la vaccination est préconisée à partir du deuxième trimestre de la grossesse pour minimiser les risques de coqueluche sévère chez les nouveau-nés et nourrissons (voir notre article du 14 avril 2022). Il est suggéré de vacciner entre la 20e et la 36e semaine de grossesse pour chaque grossesse afin de protéger l’enfant dès sa naissance par le biais des anticorps maternels transmis.

Approche méthodologique

Cette étude transversale a été menée au 1er octobre 2024, incluant toutes les femmes ayant signalé une grossesse commençant entre le 1er août 2023 et le 31 mars 2024, représentant un total de 386 712 femmes.

La vérification de la vaccination par les vaccins REPEVAX ou BOOSTRIXTETRA a été réalisée grâce aux données de remboursement de l’Assurance Maladie.

L’analyse s’est ensuite concentrée sur les femmes ayant atteint au moins 34 semaines de grossesse au 1er octobre 2024, conformément aux préconisations de la Haute Autorité de santé, pour s’assurer qu’elles aient eu suffisamment de temps pour se faire vacciner, ce qui concerne 304 534 femmes.

Figure – Frise chronologique de la période d’inclusion, de suivi et d’exposition au vaccin

(voir page 12 du rapport Epi-Phare)

Une adhésion en progression annuelle

Les résultats montrent que :

  • 63,2 % des femmes enceintes sur la période étudiée ont été vaccinées, soit 244 422 sur 386 712. La majorité a été vaccinée entre la 18e et la 34e semaine de grossesse (20 à 36 SA) conformément aux recommandations ;
  • 65,4 % des femmes ayant dépassé 34 semaines de grossesse à la date de fin de suivi étaient vaccinées.

Les chercheurs soulignent que « la vaccination pendant la grossesse a été largement adoptée durant l’épidémie de 2023/2024, bien qu’elle ne soit pas obligatoire ».

Une progression des taux de vaccination est observée depuis 2021 :

  • 65 % en 2023/2024 ;
  • 41 % en 2023 ;
  • 12 % en 2022 (année de la recommandation de la HAS) ;
  • 2 % en 2021 (avant la recommandation).

Des disparités nécessitant des interventions spécifiques

La couverture vaccinale, bien que généralement élevée, montre des disparités :

  • géographiques, avec des taux élevés dans le nord et l’ouest de la France, mais faibles dans les départements d’outre-mer et certaines régions du sud (Voir Encadré) ;
  • socio-économiques, montrant des différences marquées entre les femmes vaccinées et non vaccinées en termes de couverture santé, consultations de PMI, et conditions socio-économiques de leur commune.
  • par âge, avec un taux légèrement supérieur chez les 25-35 ans.

Les auteurs concluent que « des initiatives ciblées pour réduire les disparités régionales et améliorer la couverture vaccinale dans certains départements sont nécessaires ».

Encadré – Disparités régionales des taux de vaccination contre la coqueluche chez les femmes enceintes

  • Taux supérieurs à 70 % :

    • Pays de la Loire : 80,9 % ;
    • Bretagne : 80,3 % ;
    • Normandie : 79,9 % ;
    • Nouvelle-Aquitaine : 75,4 % ;
    • Hauts-de-France : 72,5 %.

  • Taux inférieurs à 70 % :

    • Départements d’outre-mer : 35,1 %, incluant 15,9 % en Guadeloupe, 8,1 % en Martinique et 5,1 % en Guyane ;
    • Corse : 46,2 % ;
    • Provence-Alpes-Côte d’Azur : 58,7 %, avec 31,1 % dans les Alpes-de-Haute-Provence ;
    • Île-de-France : 59,3 %, avec des variations importantes selon les départements ;
    • Occitanie : 61,2 % ;
    • Grand Est : 61,4 %.

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