DEPO-PRODASONE : Tout ce que vous devez savoir sur les risques de méningiome !

par adm
Les patientes doivent être surveillées pour détecter les signes et symptômes de méningiome.

Le groupe Pfizer a communiqué des directives concernant l’utilisation de DEPO-PRODASONE (médroxyprogestérone) en oncologie, en soulignant les risques liés à la survenue de méningiomes liés à ce traitement. Il est recommandé d’évaluer la continuation du traitement sur une base individuelle en présence d’un méningiome.

Selon les directives de l’Agence européenne des médicaments (EMA) et de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), Pfizer alerte sur le danger accru de méningiome en cas d’usage prolongé de l’acétate de médroxyprogestérone, et fournit des recommandations spécifiques pour le traitement avec DEPO-PRODASONE 500 mg suspension injectable [1, 2].

Focus nécessaire sur DEPO-PRODASONE

En France, il existe deux formes d’acétate de médroxyprogestérone à haute dose en suspension injectable :

  • pour la contraception : DEPO PROVERA 150 mg/3 mL suspension intramusculaire, pour laquelle des mesures de réduction des risques de méningiome et de suivi des patientes en cas d’utilisation prolongée ont été mises en place en 2023 (cf. nos articles du 27 juillet 2023 et du 21 décembre 2023), suite à la publication d’une étude EPI-Phare [3]. Cette étude, menée auprès d’une population française et publiée en juin 2023, montre un risque accru de méningiome après une utilisation de trois ans ou plus de 150 mg/3 mL d’acétate de médroxyprogestérone, comparativement à un groupe témoin (cf. notre article du 29 juin 2023);
  • en oncologie : DEPO-PRODASONE 500 mg suspension injectable (cf. Encadré), pour laquelle aucune directive concernant le risque de méningiome n’avait été émise jusqu’à présent.

Encadré – Indication thérapeutique de DEPO-PRODASONE

  • Traitement hormonal de certains cancers hormonodépendants :

    • cancer du sein métastatique, après échec des modulateurs sélectifs de l’activation des récepteurs aux estrogènes (MoSARE ou SERM), des inhibiteurs de l’aromatase et/ou du fulvestrant.
    • cancer de l’endomètre de type endométrioïde récidivant ou métastatique.

Directives pour l’utilisation de DEPO-PRODASONE

Pour ce qui est de la spécialité DEPO-PRODASONE utilisée en oncologie, les directives suivantes sont applicables en présence d’un risque de méningiome :

  • En cas de diagnostic de méningiome, il est impératif de réévaluer avec précaution la nécessité de poursuivre le traitement, en considérant les bénéfices et les risques pour chaque cas individuel. Cette approche diffère de celle pour DEPO PROVERA, où l’usage est contre-indiqué en présence d’un méningiome ou d’un antécédent de méningiome;
  • Il est crucial de surveiller les patients pour détecter tout signe ou symptôme de méningiome, en accord avec les pratiques cliniques habituelles, incluant les troubles visuels ou auditifs (perte d’audition, acouphènes), perte d’odorat, céphalées progressivement plus intenses, troubles mnésiques, convulsions ou faiblesses des membres;
  • Un suivi par IRM n’est pas nécessaire pour DEPO-PRODASONE. Pour DEPO PROVERA, un suivi régulier par IRM cérébrale est requis depuis juillet 2024 [4] pour les femmes dont le traitement se prolonge au-delà d’un an.

Les documents informatifs de DEPO-PRODASONE 500 mg (résumé des caractéristiques du produit et notice) seront prochainement actualisés pour inclure les mises en garde et les effets secondaires liés au risque de méningiome.

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